Sur chaque heure écartelée
le tremplin de ta solitude
rythme les battements
de ce cœur d'airain
que t'as forgé le temps
mais tu le sais... et tu le sais très bien
chaque heure sonne un enterrement...
chaque fois tu mets un masque nouveau
sur ton visage d'écorchée
par ce désir de lui qui te tient par les crocs
un sourire encore un sourire !
allons chair désarticulée, saute et saute plus haut,
vers la prise du rêve
où tu seras branchée
quand la mort te tiendra
tout au bout de la grève
soufflant sur les milliers de grains
du sable des renoncements.
Tu trouveras ce corps nouveau
pour te glisser au moule de l'Eternité
depuis des millénaires incrusté
au miroir
de ta mémoire...
tu pourras te voir
reflet
parmi la multitude d'autres reflets
toi qui n'aura vécu
qu'échappée d'un visage
tu pourras reprendre ta place
en la sainte face d'un crucifié.
Irène de SAINT CHRISTOL
Extrait de Les MESSES DE SOLEIL
La Lucarne Ovale Editions
1 commentaire:
ce texte est une merveille,
merci de l'avoir partagé.
Joli week end à vous Fabienne
Enregistrer un commentaire