J'assiste au long pourrissement du temps
qui me rajeunit .
Chaque instant a sa propre identité
Il passe, il m'est étranger.
Le suivant vient au-devant de moi
Et moi, je le dépasse.
Cette projection en avant
ne s'arrêtera pas.
Après la mort elle continuera dans l'invisible
C'est une ascension vers la lumière.
Irène de Saint Christol
extrait de: "Horizon Brulé"
éditions : Saint -Germain-des-Prés
3 commentaires:
Bonsoir, comme ce poème me touche ! Je le redécouvre avec émotion ... Irène avait ce pouvoir poétique de rendre évidents les plus grands mystères. Et ces absents qui nous manquent tant ... nous ne pouvons que les imaginer, de notre humaine condition, évoluant dans cette autre dimension qui nous échappe encore ... Quel bonheur d'avoir un temps, trop bref, croisé le chemin d'Irène !Douces pensées et à bientôt, oceandefleurs
Elle m'a expliqué que le temps n'existait pas,en tout cas,"la bas",il ne compte plus....Et je le sens véritablement....
Les poètes sont prophètes(c'est notre prêtre -ami qui l'a dit au cours de la célébration pour Maman,après avoir passé la nuit à lire ses poèmes...).
C'est vrai,elle me disait aussi parfois qu'elle ne savait pas comment elle avait pu écrire certains poèmes,comme si les mots venaient d'ailleurs...Je vous embrasse♥
Belle route à ton blog Fabienne et bravo!
Ce sourire radieux est un vrai bonheur et ce texte pétri de conscience aussi! Il me touche aussi.
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